Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques, une carte postale reçue en 2003 par la mère d'Anne Berest et ces 4 prénoms inscrits au dos d'une photo de l'Opéra Garnier.

Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques, déportés et morts à Auschwitz en 1942 ; seule Myriam, 3e membre de la fratrie Rabinovitch et grand-mère maternelle de l'auteure survivra.

En voulant retrouver la trace du mystérieux expéditeur de la carte, c'est toute son histoire familiale que va reconstruire Anne Berest avec l'aide de sa mère, Lélia Picabia. Face au mutisme de sa mère Myriam sur cette période funeste, Lélia avait au fil des ans rassemblé documents et informations sur la vie de la famille Rabinovitch de leur fuite de Russie à leur installation à Paris jusqu'à leur triste destinée.

Au-delà d'un roman historique c'est un roman sur la transmission générationnelle, sur ces liens invisibles que nous tissons au sein de la famille, sur ce traumatisme, passé sous silence, mais qui ressurgit d'une manière ou d'une autre.

Un roman donc contemporain, quand Clara, la fille d'Anne, se fait insulter dans la cour de récréation de "sale juïve", en 2020...

Bref, c'est poignant de par son sujet, c'est touchant de par la beauté de l'écriture d'Anne Berest, et c'est affligeant de ne pas pouvoir mettre cet épisode de l'Histoire derrière nous...

A Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques, et à toutes les autres victimes, pour ne pas oublier...

 

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